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Quel statut pour le vendeur professionnel ? Comment devenir commerçant ? Quelle forme juridique choisir pour créer ? Les différentes formes juridiques : créer seul ou à plusieurs ? Quelle fiscalité pour l'entreprise et quelles charges sociales pour son dirigeant ? Les impôts La création de l'entreprise Bien choisir le nom de son entreprise Une fois l'entreprise créée Les moyens de paiement et la facturation Cesser son activité Quel statut pour le vendeur professionnel ? Il existe différentes aides et conditions de création d'entreprises en fonction du statut du vendeur professionnel. Il peut y avoir des restrictions, comme une clause d'exclusivité ou une obligation de loyauté, et des opportunités, comme le congé création. - Clause d'exclusivité - Obligation de loyauté - Le congé création Fonctionnaires Par principe, un fonctionnaire doit consacrer l'intégralité de son activité professionnelle aux tâches confiées par sa hiérarchie. Rien n'interdit la détention de parts sociales, c'est-à-dire le statut d'associé dans une SARL. Depuis 2007, un fonctionnaire qui souhaite créer une entreprise peut le faire sous réserve de le déclarer préalablement à son administration. Cette autorisation, délivrée pour une durée d'une année, renouvelable une fois, doit mentionner la forme et l'objet de l'entreprise, son secteur et sa branche d'activité. C'est une commission qui étudie le dossier et accorde ou non l'autorisation selon qu'elle estime l'activité compatible ou non avec les fonctions de l'agent. Un modèle d'autorisation est disponible à la fin de la circulaire n° 2157 du 11 mars 2008. En savoir plus : http://www.fonction-publique.gouv.fr/rubrique21.html Handicapés (reconnus par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH)) Une personne titulaire d'une carte d'invalidité peut exercer une activité commerciale et bénéficier des mesures d'aide à la création d'activité mises en place par l'AGEFIPH. En savoir plus : www.agefiph.fr Attention au cumul de l'AAH (allocation adulte handicapé) avec une activité : les revenus provenant d'une activité professionnelle en milieu ordinaire sont en partie exclus du montant des ressources prises en compte pour le calcul de l'allocation. En savoir plus : http://vosdroits.service-public.fr/N12230.xhtml A la retraite Un retraité du régime général de la sécurité sociale (salarié) peut percevoir l'intégralité de sa pension de vieillesse (base et complémentaire) s'il reprend une activité non salariée (commerçant). Ayant déjà été condamné Certaines condamnations pénales de moins de 10 ans peuvent entraîner une incapacité à exercer une activité commerciale (condamnations à au moins trois mois sans sursis pour escroquerie, fraude, abus de confiance…). Il reste néanmoins possible, par requête auprès du Président du tribunal, de demander à être relevé en tout ou partie de cette incapacité. Etudiant Un étudiant peut librement exercer le commerce. Même s'il cotise déjà au régime de sécurité sociale des étudiants, il est redevable de certaines cotisations sociales auprès du Régime social des indépendants. En savoir plus : www.le-rsi.fr Mineur ou majeur sous tutelle Un mineur, même émancipé, ne peut exercer le commerce. Le mineur (non émancipé) ne peut donc pas créer une entreprise individuelle mais peut être associé d'une société (dans une SARL par exemple) sans en être le gérant. Dans ce dernier cas, il n'agit pas personnellement, c'est son représentant légal qui agit pour lui (parents ou tuteur). Le mineur émancipé peut, quant à lui, être dirigeant d'une SARL. Un majeur sous tutelle ou curatelle ne peut exercer d'activité commerciale mais peut être associé par exemple d'une SARL (il est souhaitable d'informer le tuteur ou le curateur de cette prise de participation). Etrangers Un étranger peut être associé d'une SARL (qu'il réside ou non sur le territoire français) mais doit, s'il souhaite créer une entreprise individuelle ou être gérant d'une société, être titulaire d'une carte de séjour temporaire. - Ressortissant de l'espace économique européen Le ressortissant des pays de l'union européenne ainsi que de la Norvège, l'Islande, le Liechtenstein et la Confédération Suisse n'est pas tenu de détenir un titre de séjour. Il doit, cependant, se faire enregistrer auprès du maire de sa commune de résidence dans les trois mois suivant son arrivée en France. - Non ressortissant de l'union européenne La personne de nationalité étrangère souhaitant exercer le commerce en France, doit justifier d'une carte de séjour temporaire autorisant l'exercice d'une activité commerciale, industrielle ou artisanale, d'une durée d'un an renouvelable. Pour obtenir des informations, prendre contact avec la préfecture de son département. En savoir plus : http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/les_prefectures/votre_prefecture La vente à distance Cette vente est proposée au public par toutes techniques de communication, dont notamment internet. Pour toutes les opérations de vente à distance destinée aux particuliers, le consommateur dispose d'un délai de rétractation de 7 jours à compter de sa livraison pour retourner le produit au vendeur. La vente de biens d'occasion Les revendeurs d'objets mobiliers vendent ou échangent des objets mobiliers usagés ou acquis de personnes autres que celles qui les fabriquent ou en font le commerce. Dans le cas particulier du revendeur qui répare les objets vendus, celui-ci doit s'immatriculer auprès du CFE de la Chambre de métiers. - Déclaration préalable En savoir plus : http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/vos_demarches/carte-professionnelle/cerfa-1173301/view - Livre de police Le livre de police est en vente sur internet ou dans les librairies spécialisées. Quelle forme juridique choisir pour créer ? Les différentes formes juridiques : créer seul ou à plusieurs ? Il n'existe pas de statut juridique idéal. Le choix de la structure dépend notamment de la situation personnelle et familiale. Si le créateur est seul, il peut s'orienter soit vers une EI (entreprise individuelle), une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). Si plusieurs personnes souhaitent s'associer, il est alors possible de créer notamment une SARL (société à responsabilité limitée), une SNC (société en nom collectif), une SA (société anonyme) ou une SAS (société par action simplifiée). On retiendra ci-dessous les trois formes juridiques les plus courantes et les plus simples pour l'activité de vente en ligne : l'EI, la SARL et l'EURL. En effet, la SA, la SAS et la SASU sont des sociétés qui nécessitent un apport en capital important (37 500 €) ; ce sont également des structures complexes à gérer et donc souvent coûteuses (présence obligatoire d'un commissaire aux comptes). La SNC, quant à elle, rend ses associés solidairement et indéfiniment responsables des dettes. L'EI (entreprise individuelle) L'entreprise individuelle est la forme juridique la plus simple à créer et à gérer. Les termes « commerçant », « en nom propre », « en nom personnel » sont fréquemment utilisés pour l'évoquer. Aucun capital n'est nécessaire pour la créer. Les bénéfices tirés de cette activité sont imposables à l'impôt sur le revenu de l'entrepreneur dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Le créateur ne peut être salarié. Il cotise et bénéficie de la protection sociale du régime social des indépendants (RSI). Pour en savoir plus, consultez le Guide de l'e-vendeur professionnel : http://pages.ebay.fr/professionnels/guide-vendeur-professionnel.doc . La SARL (société à responsabilité limitée) Elle est constituée par au moins deux associés. Les statuts fixent librement le montant du capital social, même symbolique (1 € au minimum) ; pour des raisons de crédibilité, les banques notamment, demandent, en général, un capital plus important que le minimum symbolique. Les associés ne sont responsables des dettes que dans la limite du montant de leurs apports. Les bénéfices sont soumis à l'impôt sur les sociétés ou s'il s'agit d'une SARL de famille (entre conjoints, enfants, ascendants, descendants…) à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, au prorata des parts détenues. La société est dirigée par un ou plusieurs gérants dont le régime social dépend du nombre de parts qu'ils détiennent dans la société. Le gérant qui détient plus de 50 % des parts est majoritaire, celui qui détient 50 % ou moins est égalitaire ou minoritaire. Si les deux conjoints (mariés), quel que soit leur régime matrimonial, sont associés et l'un des deux est gérant, leurs parts sont cumulées afin de déterminer le caractère majoritaire ou minoritaire de la gérance. Si deux (ou plus) associés souhaitent être tous les deux gérants (co-gérance), il est fait application de la même règle de cumul afin de déterminer si la gérance est majoritaire ou minoritaire. En ce qui concerne les partenaires d'un Pacs, dans le cas où celui-ci est soumis au régime de l'indivision, la fraction des parts détenues dans l'indivision par le gérant pacsé peuvent s'ajouter à celles détenues à titre personnel afin de déterminer le caractère minoritaire ou majoritaire de la gérance. Si le gérant décide d'attribuer des parts à un ou plusieurs de ses enfants mineurs, les parts de ses enfants se cumulent avec les siennes afin de déterminer s'il est gérant majoritaire ou minoritaire. La gérance devient majoritaire dès que le cumul des parts dépasse 50 %. De la position du gérant, selon qu'il majoritaire ou minoritaire, vont résulter des conséquences sur le plan social. Si le gérant est minoritaire ou égalitaire et s'il est rémunéré, il cotise au régime général de la sécurité sociale et dans le cas contraire ne cotise à aucun régime. Le gérant majoritaire cotise au régime social des indépendants (RSI) qu'il soit rémunéré ou non. L'objet de la société doit être licite, c'est-à-dire conforme à l'ordre public, aux bonnes mœurs et sa formulation suffisamment explicite. Il est recommandé de préciser la nature du commerce exercé : fabrication ou vente de tel ou tel produit. L'EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) Il s'agit en fait d'une SARL avec un seul associé. Les statuts fixent librement le montant du capital social (voir la SARL) et la responsabilité du chef d'entreprise est limitée à ce montant. Les bénéfices sont imposables à l'impôt sur le revenu de l'associé unique avec la possibilité d'opter pour l'impôt sur les sociétés. Sur le plan social, l'associé unique, rémunéré ou non, cotise au régime social des indépendants comme l'entrepreneur individuel ou le gérant majoritaire d'une SARL. Décret n° 2006-301 du 9 mars 2006 relatif au modèle de statuts types de la société à responsabilité limitée à associé unique : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000817005&dateTexte=# En savoir plus : http://www.pme.gouv.fr/informations/entreprise/statut_eurl.pdf L'incidence du régime matrimonial sur le choix de la forme juridique Ce dernier doit de plus donner son consentement s'il s'agit d'apporter un immeuble ou un fonds de commerce achetés en biens communs. Le conjoint doit également déclarer ne pas vouloir être personnellement associé dans le cas d'une société. Les époux mariés sous le régime de la séparation des biens ou de la participation aux acquêts disposent librement de leurs biens et peuvent donc librement apporter tout ou parties de leurs biens à une société. Ils n'ont aucune formalité à accomplir liée à leur régime matrimonial. Tableau récapitulatif des trois principales formes (EI, EURL, SARL)
Les impôts L'impôt sur le revenu (IR) Les bénéfices réalisés par une entreprise individuelle ou une EURL sont soumis à l'impôt sur le revenu dans la catégorie « BIC » (bénéfices industriels et commerciaux). Les bénéfices d'une EURL peuvent, sur option, être soumis à l'impôt sur les sociétés. L'impôt sur les sociétés (IS) Le taux normal de l'impôt sur les sociétés est de 33,33 %. Les petites et moyennes entreprises bénéficient, de plein droit, d'un taux réduit de 15 % sur la fraction de leur bénéfice plafonnée à 38 120€. Les différents régimes d'imposition - Le régime de la « micro-entreprise» » Exemples : • pour un chiffre d'affaires de 1 000 € mensuel (soit 12 000 €/an) en appliquant l'abattement de 71 %, on obtient un revenu de 3 480 € (12 000 - 8 520 = 3 480). • pour un chiffre d'affaires de 2 000 € mensuel, soit 24 000 € par an, le revenu à déclarer est de 6 960 €. C'est sur ces montants que l'impôt sur le revenu est calculé ainsi que les cotisations sociales. Pour en savoir plus sur les cotisations sociales, consultez le Guide de l'e-vendeur professionnel : http://pages.ebay.fr/professionnels/guide-vendeur-professionnel.doc . - Le régime réel simplifié ou normal l La TVA Pour toutes les questions relatives à la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) pour les achats et ventes sur eBay, consultez le Guide de l'e-vendeur professionnel : http://pages.ebay.fr/professionnels/guide-vendeur-professionnel.doc. La taxe professionnelle La taxe professionnelle est due par les personnes physiques ou morales qui exercent une activité professionnelle (sauf pour les artisans indépendants qui travaillent seuls). Son montant varie en fonction de la valeur locative des immobilisations corporelles. La taxe professionnelle n'est due qu'à compter du 1er janvier suivant l'année de création de l'entreprise mais afin de bénéficier d'une exonération, il est nécessaire de souscrire une déclaration (se renseigner auprès du service des impôts des entreprises). Quelle faveur fiscale ? La réduction d'impôt sur le revenu pour souscription en numéraire au capital d'une société soumise à l'impôt sur les sociétés est égale à 25 % du montant des versements (en espèces) effectués au cours de l'année d'imposition, sous réserve que les parts de la société soient conservées pendant cinq ans par celui qui en bénéficie. Les charges sociales pour le dirigeant de l'entreprise L'entrepreneur individuel, le gérant d'EURL (si EURL imposée à l'IR) La base de calcul de leurs cotisations est le revenu fiscal du chef d'entreprise soumis à l'impôt sur le revenu. En savoir plus : www.le-rsi.fr Le régime « micro-social » s'applique uniquement à l'entrepreneur individuel soumis au régime fiscal dit de la « micro ». Il s'agit d'un plafonnement des cotisations sociales à un pourcentage du chiffre d'affaires. En l'occurrence, les cotisations sociales sont plafonnées à 14 % du chiffre d'affaires de l'entreprise pour une activité de vente (chiffre d'affaires n'excédant pas 76 300 €). Ce dispositif n'est pas cumulable notamment avec l'ACCRE ou avec l'exonération « bi-activité ». Le créateur au régime « micro » peut opter pour un paiement trimestriel de ces cotisations sociales. Exemple : un commerçant réalise un chiffre d'affaires de 20 000 € sur l'année. Des deux méthodes de calcul réglementaire, on retient le résultat le moins élevé. • 14 % x 20 000 = 2 800 € • après abattement de 71 % sur 20 000 € = 5 800 € sur lequel on applique les cotisations sociales, soit un montant de cotisations égal à 3 346 €. Le premier montant (2 800 €) correspond aux cotisations sociales acquittées par le chef d'entreprise, puisque le moins élevé. Le gérant d'EURL (EURL ayant opté pour l'IS), le gérant majoritaire de SARL Ils cotisent au RSI qu'ils soient rémunérés ou non. Pour la première année civile, les cotisations sociales s'élèvent à un peu plus de 3 000 € (en 2008) proratisés selon le nombre de mois d'activité. Pour la seconde année, le montant est un peu plus élevé et par la suite, les cotisations sont calculées en fonction du revenu déclaré du gérant pour l'année précédente. En l'absence de rémunération, une cotisation minimum reste applicable. En savoir plus : www.le-rsi.fr Le gérant minoritaire ou égalitaire de SARL S'il est rémunéré pour sa fonction de gérant, il cotise au régime général de la sécurité sociale comme un salarié (sauf à l'ASSEDIC). Il est considéré comme « assimilé salarié » au regard de la protection sociale et bénéficie de la protection sociale correspondante (sauf chômage) sans avoir le statut de salarié. S'il n'est pas rémunéré pour sa fonction de gérant, il ne cotise à aucun régime. En conséquence, il ne bénéficie d'aucune protection sociale (sauf s'il est retraité, salarié, ayant-droit…). - Les exonérations de cotisations sociales et les aides au créateur • La bi-activité (salarié et commerçant/artisan) Le salarié qui crée son entreprise tout en conservant son emploi peut bénéficier d'une exonération de cotisations sociales dues au titre de sa nouvelle activité (limité à un plafond de rémunération fixé à 120 % du SMIC ; restent à charge la CSG, la CRDS, la retraite complémentaire). Il faut néanmoins accomplir 910 heures de travail dans les 12 mois qui précèdent la création et 455 heures dans les 12 mois suivants. Cette exonération limitée à 12 mois n'est pas cumulable avec le régime « micro-social ». En savoir plus : www.le-rsi.fr • ACCRE Le dossier ACCRE (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprises) est à retirer auprès du Centre de formalités des entreprises (chambre de commerce et d'industrie ou chambre de métiers) lors de la demande d'immatriculation et doit être complété dans le délai de 45 jours. Son obtention permet une exonération de cotisations sociales pendant les 12 premiers mois d'activité plafonnée à un revenu professionnel égal à 120 % du SMIC (restent dues la CSG, la CRDS, la retraite complémentaire et la formation professionnelle continue pour un commerçant). • Aide à la création Il s'agit d'une aide versée par l'ASSEDIC dès le démarrage de l'activité et qui correspond à la moitié des allocations dues à la date du début d'activité. L'aide est versée en deux fois : le premier versement immédiatement et le second six mois plus tard si l'activité est toujours exercée. Pour en bénéficier, il est indispensable d'avoir obtenu l'ACCRE. L'aide n'est pas cumulable avec celle sur le maintien des allocations. Exemple : à la date de création de l'entreprise, le reliquat des droits ASSEDIC est de 669 jours à 40 €, soit 26 760 €. L'aide perçue sera donc d'un montant de 13 380 €, répartie en deux versements de 6 690 €. En savoir plus : www.assedic.fr • Maintien des allocations ASSEDIC Les allocations peuvent en partie être maintenues lors de la création de l'entreprise dès lors que les nouvelles rémunérations ne dépassent pas 70 % du salaire sur lequel ont été calculées les allocations. Ce maintien est possible tant que le droit aux allocations n'est pas épuisé et dans une limite de 15 mois maximum mais n'est pas cumulable avec l'aide à la création. Exemple : Pour une personne de moins de 50 ans, dont la rémunération actuelle est de 1 000 €/mois et dont le salaire journalier de référence est de 60 €, le nombre de jours non indemnisables est de 1 000/60 = 16 jours par mois. En savoir plus : www.assedic.fr • Aide à la création pour les personnes handicapées (AGEFIPH) Si le créateur est reconnu handicapé par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), il peut demander à bénéficier d'une aide à la création d'activité attribuée aux demandeurs d'emploi handicapés qui ont un projet de création. Il est nécessaire d'être inscrit à l'ANPE, d'être le dirigeant de la société (gérant par exemple) et de détenir au moins 50 % du capital seul ou en famille (conjoint, ascendant, descendant) dont au moins 30 % à titre personnel. Le montant de cette aide peut aller jusqu'à 10 675 € en complément d'un apport personnel minimum de 1 525 €. Afin d'établir le dossier, un conseiller Cap Emploi peut aider le créateur dans ses démarches (www.capemploi.net). D'autres mesures, telles que l'adaptation des situations de travail, peuvent être sollicitées auprès de l'AGEFIPH. ) En savoir plus : La création de l'entreprise Bien choisir le nom de son entreprise La dénomination sociale Elle est librement choisie par le créateur. L'entrepreneur individuel reprend très fréquemment son nom et une société peut également se dénommer « SARL DUPONT » ou « EURL DURAND ». Le sigle @ peut être utilisé en complément d'autres caractères alphanumériques comme dénomination sociale. La protection de ce nom Une antériorité d'usage du nom est reconnue par les juges. Si le nom choisi est déjà utilisé par une autre entreprise, cette dernière peut attaquer le créateur devant le tribunal pour concurrence déloyale. Il est donc conseillé de faire, avant la création, une recherche d'antériorités sur le nom choisi auprès de l'Institut National de la Propriété Intellectuelle (www.inpi.fr) car celui-ci peut avoir fait l'objet d'un dépôt de marque. Il est souhaitable de prendre contact avec un avocat ou un conseil en propriété industrielle si le nom choisi est déjà utilisé par une autre entreprise et que l'on persiste dans ce choix. þ Les vendeurs sont identifiés par les acheteurs grâce à leur pseudo, c'est leur enseigne sur eBay. Pour garder une unité de marque, vous pouvez utiliser comme pseudo votre nom de société. Le pseudo eBay doit remplir certaines conditions. En savoir plus : http://pages.ebay.fr/help/newtoebay/user_id.html L'adresse de l'entreprise Le domicile La domiciliation de l'entreprise : locataire ou propriétaire, il est possible de domicilier son entreprise dans son habitation principale (domicile du gérant et non pas des associés pour une SARL). Il suffit juste d'avertir son propriétaire ou le syndic de l'immeuble de cette création en indiquant l'activité créée. Attention, la domiciliation de l'entreprise ne modifie pas la destination du local qui demeure affecté à l'habitation. Il s'agit juste d'une adresse administrative. Cette domiciliation n'est pas limitée dans le temps pour une entreprise individuelle mais limitée à 5 ans pour une société. L'exercice d'une activité professionnelle chez le créateur peut s'envisager s'il s'agit de sa résidence principale, que l'activité ne nécessite pas de recevoir de clientèle ni d'entreposer des marchandises ou du matériel et qu'il exerce seul (sans salarié). Cependant, il lui faudra obtenir l'autorisation de son propriétaire ou du syndic de copropriété. Le bail commercial Dès lors que l'entreprise a besoin de locaux pour exercer son activité (entreposer des marchandises par exemple) ou parce qu'elle reçoit des clients (boutique), la signature d'un contrat de bail commercial peut s'avérer indispensable. Des règles particulières régissent les baux commerciaux et il est conseillé de bien lire toutes les clauses avant de signer. Certains baux mettent à la charge du locataire (commerçant) de nombreuses obligations (paiement de charges qui peuvent incomber au propriétaire normalement..). Le contrat de domiciliation Dans le cas de l'entreprise individuelle, la domiciliation dans une société de domiciliation est possible si cette dernière offre des locaux suffisants pour pouvoir y exercer l'activité. Une société doit pouvoir disposer de locaux permettant la réunion régulière de ses assemblées générales notamment, ainsi que des services nécessaires à la consultation de ses livres obligatoires et la conservation de ses archives sociales. Et la boîte postale (BP) ? Le terme de « boîte postale » est fréquemment utilisé pour évoquer la domiciliation commerciale, tant par les prestataires privés que par l'administration. Mais, la « BP » (de la Poste) ne peut permettre une domiciliation commerciale pour la création d'une entreprise individuelle ou une société. þ Sur eBay, les coordonnées professionnelles des vendeurs professionnels apparaissent automatiquement dans leurs annonces, afin que les acheteurs puissent les contacter si besoin. Elles sont modifiables à tout moment dans Mon eBay > Mon compte > Mes préférences > Préférences de vente > Préférences du vendeur professionnel. Comment rédiger les statuts d'une société ? Les statuts doivent être écrits et leur signature manifeste le consentement des associés à la création de la société. EURL SARL Les formalités d'immatriculation Les formalités spécifiques aux sociétés (SARL, EURL) Une fois les statuts rédigés, il est nécessaire, principalement, de prendre contact avec son banquier afin de déposer le capital sur un compte bloqué pendant le temps nécessaire à l'immatriculation de la société, puis de publier une annonce légale dans un journal d'annonces légales (liste disponible auprès de chaque CFE), puis d'enregistrer les statuts auprès du service des impôts des entreprises (SIE) dans le mois de leur signature. L'APCE a mis en ligne une base de données nationale des journaux d'annonces légales : http://www.apce.com/index.php?pid=1642 § Au CFE ou au greffe du Tribunal de commerce Le créateur a le choix de déposer son dossier au centre de formalités des entreprises (CFE) ou au greffe du Tribunal de commerce, en remplissant le formulaire P0(http://reseaucfe.inpi.fr/formulaires/pdf/p0cmb.pdf) pour une entreprise individuelle ou M0 pour une société (http://reseaucfe.inpi.fr/formulaires/pdf/m0.pdf). Le CFE est situé à la Chambre de métiers pour les artisans et à la Chambre de commerce et d'industrie pour les commerçants. Les formalités d'immatriculation peuvent également être effectuées en ligne www.cfenet.cci.fr pour les commerçants et www.artisanat.fr pour les artisans. Par ailleurs, il faut savoir que, dans certains cas, un commerçant doit s'immatriculer au répertoire des métiers (CFE de la Chambre de métiers). En savoir plus : - Pour s'immatriculer en ligne auprès du Tribunal de commerce : https://www.greffes-formalites.fr/immats/fmlImmat.php - Pour trouver le CFE de la Chambre de commerce géographiquement compétent http://annuaire-cfe.insee.fr/AnnuaireCFE/jsp/Controleur.jsp - Pour trouver le CFE de la Chambre de métiers géographiquement compétent : www.artisanat.fr Pour s'immatriculer, les artisans doivent suivre un stage de préparation à l'installation de 4 jours (coût environ 200 €). Des dérogations peuvent être obtenues en fonction des diplômes et de l'expérience professionnelle. Aucune obligation similaire n'est requise pour les commerçants. Si le conjoint souhaite participer à l'activité de l'entreprise de manière régulière, il doit choisir parmi trois statuts : • conjoint salarié et donc rémunéré, • conjoint associé et non rémunéré • conjoint collaborateur non rémunéré (il doit être inscrit auprès du CFE comme tel et cotise pour sa retraite au Régime social des indépendants) Hors CFE Lors de l'immatriculation, un certain nombre de formalités doivent être réalisées par le créateur : - adhérer (gratuitement) à un régime de retraite complémentaire dans les trois mois de la création même en l'absence de salariés (www.agirc-arrco.fr) - constituer un dossier à la poste afin de pouvoir retirer le courrier au nom de l'entreprise (nom commercial) - demander l'attribution d'un numéro de TVA intracommunautaire (sauf pour l'entrepreneur individuel soumis au régime fiscal de la micro-entreprise) qui permet de réaliser des opérations commerciales au sein de l'union européenne (il n'est pas envoyé systématiquement et cela nécessite de contacter le service des impôts des entreprises). L'ouverture d'un compte bancaire ou non ? Il n'existe aucune obligation pour l'entrepreneur individuel d'ouvrir un compte bancaire. Par contre, dès lors qu'il s'agit d'une société, un premier compte doit être ouvert dans une banque pour le dépôt du capital puis un second compte pour la gestion de la société (des frais de gestion de compte sont à prévoir et peuvent être plus ou moins élevés selon les banques). Les moyens de paiement et la facturation Les moyens de paiement PayPal est la solution pour recevoir des paiements par carte, en lign. L'ouverture d'un compte PayPal est gratuite et se fait en quelques minutes. Avec PayPal : - Vous recevez vos paiements plus rapidement. - La gestion des paiements de vos acheteurs est plus simple, car complètement intégrée à eBay - Vous pouvez transférez facilement vos paiements de votre compte PayPal à votre compte bancaire - Vous attirez plus d'acheteurs en France et à l'international car ils sont rassurés par la Protection des achats PayPal sur eBay La facturation La facture est un document comptable établi par le vendeur pour constater les conditions de la vente. Elle est obligatoire dans les relations entre les professionnels. Pour les ventes au particulier, elle n'est pas obligatoire mais peut être délivrée à la demande de l'acheteur ; une note doit lui être remise pour tout achat d'au moins 15,24 €. þ Sur eBay, vous pouvez éditer les détails de la commande pour vos acheteur dans le gestionnaire de vente, en cliquant sur Afficher la fiche de vente. Ces états ne constituent pas des factures car ils ne reprennent pas l'ensemble des champs nécessaires. En savoir plus : http://www.inforeg.ccip.fr/Quelles-sont-les-mentions-obligatoires-sur-les-documents-commerciaux--fiche-61-6169.html La tenue d'une comptabilité Recours à un expert comptable Le chef d'entreprise n'a pas l'obligation de recourir à un expert-comptable mais la réalisation d'un bilan peut être souvent complexe si de bonnes notions de comptabilité ne sont pas acquises. Adhésion à un centre de gestion agrée Un entrepreneur individuel qui n'adhère pas à un centre de gestion agrée, voit son bénéfice majoré de 25 % avant d'être soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu, d'où l'intérêt de cette adhésion. De plus, celle-ci permet la déductibilité intégrale du salaire versé au conjoint commun en biens de l'entrepreneur. En savoir plus : www.fcga.fr Livres comptables obligatoires pour toutes les entreprises Ces livres sont en vente dans les librairies juridiques et concernent toutes les entreprises : livre journal (mouvements enregistrés chronologiquement au jour le jour et opération par opération), grand livre (écritures du livre journal ventilées selon le plan de comptes de l'entreprise) et livre d'inventaire. Ces différents livres sont en vente sur internet ou dans les librairies spécialisées. Les livres doivent être cotés et paraphés. En savoir plus : Les entrepreneurs individuels soumis au régime fiscal de la micro-entreprise doivent tenir également un registre des achats et un livre des recettes, étant dispensé par ailleurs de produire bilan et compte de résultats. Les formalités de la vie d'une SARL Les assemblées L'assemblée d'approbation des comptes doit obligatoirement être tenue chaque année. Les décisions collectives sont prises en assemblée et qui implique le respect d'un certain formalisme si l'on choisit cette forme juridique. Durée de l'exercice social Il est important de bien choisir la durée et la date de clôture de l'exercice social. Sa durée est d'un an mais il n'est pas obligatoire qu'il coïncide avec l'année civile. Le premier exercice social peut être soit plus court (clôture au 31 décembre par exemple), soit plus long (31 décembre de l'année suivante). L'embauche d'un salarié Le contrat de travail Le contrat de travail est en principe un contrat à durée indéterminée (CDI) à temps plein ou à temps partiel. Le recours à un contrat à durée déterminée (CDD) ne peut s'envisager que dans les cas expressément prévus par la loi (remplacement, accroissement temporaire d'activité, emploi saisonnier, remplacement du chef d'entreprise…) et en respectant des règles très précises, notamment dans la rédaction du contrat. Les formalités obligatoires Pour les entreprises dont l'effectif n'excède pas 5 salariés, le plus simple est d'avoir recours au « chèque emploi très petites entreprises » (CETPE). Ce service, gratuit, effectue toutes les formalités d'embauche obligatoires, rédige le contrat de travail, émet le bulletin de paie du salarié, en application de la convention collective applicable, si nécessaire. En savoir plus : www.emploitpe.fr A défaut d'utiliser ce système, le chef d'entreprise doit transmettre à l'URSSAF la déclaration unique d'embauche (DUE) lors de l'embauche. En savoir plus : L'employeur doit également adhérer à un centre de médecine du travail, tenir un registre unique du personnel, rédiger un document unique d'évaluation des risques. En savoir plus : Attention si l'entreprise est domiciliée au domicile du créateur (entrepreneur individuel, gérant de la société), ce local reste à usage d'habitation et il n'est pas possible d'y faire travailler un salarié. La responsabilité de l'entreprise et de son dirigeant La responsabilité pénale Il peut être tenu pénalement responsable, même s'il n'est pas personnellement l'auteur des faits constitutifs de l'infraction. La responsabilité civile et l'assurance Le dirigeant engageant assez fréquemment sa responsabilité, il est souhaitable de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle et une assurance pour les locaux, le matériel, la perte d'exploitation, la protection juridique…. Pour obtenir des informations, Fédération française des sociétés d'assurances www.ffsa.fr.
Les garanties Garanties légales et vices cachés Le vendeur a deux obligations principales, celle de délivrer et celle de garantir la chose qu'il vend. Il est tenu de livrer un bien conforme au contrat et répond des défauts de conformité existant lors de la délivrance. Il est également tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l'usage auquel on l'a destine. Garanties contractuelles Par la garantie contractuelle, le vendeur offre, gratuitement ou non, à l'acheteur une garantie supplémentaire. Cesser son activité Si le chef d'entreprise décide d'arrêter son activité pour des raisons personnelles, il procède à une radiation auprès du CFE. Préalablement, selon la forme juridique sous laquelle il exploite son activité, il peut être tenu à certaines formalités (procédure de dissolution, liquidation dans une SARL par exemple). Attention s'il a des salariés, des formalités spécifiques doivent être respectées. Si l'entreprise est en état de cessation des paiements (impossibilité de régler les dettes de l'entreprise), le chef d'entreprise doit s'adresser au Tribunal de commerce. Auparavant, il existe des mesures pour tenter de surmonter les difficultés (nomination d'un mandataire ah hoc, procédure de sauvegarde) qui peuvent être mises en place en s'adressant au Président du tribunal de commerce.
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